qui se dilue
doucement
telle la goutte
de maquillage
que le pinceau
lorsqu'on le rince
laisse dans l'eau
le temps
se goûte
lentement
se tend
et se détend
se sent
avance vite
s'arrête
semble reculer quelquefois
le maquillage
n'est pas
un long fleuve tranquille
une ligne
droite
au rythme immuable
il prend
des heures
il prend un jour
il laisse
quelques images
la douche
a vite fait
de le diluer tout à fait
lorsque vient le temps
de quitter le studio
les photos
tirent
simplement
un peu plus
en longueur
le temps
de ce jour-là
jusqu'à un autre jour
de maquillage
peut-être...
vendredi 29 mai 2009
samedi 23 mai 2009
être là
mercredi 20 mai 2009
grandir
lundi 18 mai 2009
taches
samedi 16 mai 2009
avant la sortie du tunnel
un numéro
huit
nombre complet
infini
huit
ça suffit ?
je n'ai pas de limites
que celles que l'on me donne
en la matière
et je suis
facilement tentée
à ce sujet
pourtant
pourtant
mon énergie
s'est faite rare
récemment
cette grossesse
est plus fatigante
fatiguée
je suis
davantage
que pour les précédentes
pourtant
ce sera
évident
6 mois plus tard
ce n'est pas mon bébé dans moi
qui m'épuise comme cela
c'est autre chose
qui m'use
et que je dois soigner
régler
réajuster
lentement
pour vivre
rondeurs
être mangée
pendant combien d'années encore
serai-je mangée
de l'intérieur
autant que de l'extérieur ?
avant d'être mère
j'ignorais
totalement
que je fus à ce point
comestible
appétissante
délicieuse même
que l'on me dirait
" ça sent le bon lait de maman
quand tu reviens
à la maison ! "
du dedans
du dehors
on me mange
sans cesse
que c'est bon
d'être dévorée
par des petites bouches
aidées
par des petites mains
qui saisissent
et s'agrippent à mes seins
les pétrissent
sans frein
s'entraînent au modelage
d'enfant en enfant
d'année en année
mes formes varient
et je goûte
imperturbable
le plaisir d'être mangée
jeudi 14 mai 2009
flou
mercredi 13 mai 2009
de la métamorphose
dimanche 10 mai 2009
fête
( aujourd'hui, pas d'image
mais
juste quelques mots
parce que je suis loin
et que je souhaite
écrire ici
ce matin )
ce jour-là
était une fête
pleine de lumière
de couleurs
de sons
comme jamais
de temps
long
interminable
et doux
à laisser
Caroline
faire son oeuvre
à son rythme
à lui laisser le temps
dont elle avait besoin
qui n'était pas le mien
mais
il faut bien cela
pour s'accorder
et se lancer
dans cette entreprise
loufdingue
que constitue
le maquillage
de la moitié d'un corps
qui en abrite un autre
ce qui offre déjà
belle matière
à déjante
en soi
mais
juste quelques mots
parce que je suis loin
et que je souhaite
écrire ici
ce matin )
ce jour-là
était une fête
pleine de lumière
de couleurs
de sons
comme jamais
de temps
long
interminable
et doux
à laisser
Caroline
faire son oeuvre
à son rythme
à lui laisser le temps
dont elle avait besoin
qui n'était pas le mien
mais
il faut bien cela
pour s'accorder
et se lancer
dans cette entreprise
loufdingue
que constitue
le maquillage
de la moitié d'un corps
qui en abrite un autre
ce qui offre déjà
belle matière
à déjante
en soi
mardi 5 mai 2009
absence
en studio
calfeutré
avec des touches de couleur
se dessine
une image édulcorée
de ce qui n'est
qu'un banal tremblement de terre
intérieur
à venir
à vous laisser KO
pendant des heures
avant
après
on ne sait pas
l'attente
la joie
les questions
les peurs
se mêlent
en une explosion
dont l'onde de choc
alourdit le corps
à ne plus savoir
grand chose
à part qu'on est là
et qu'on ne recule pas
dimanche 3 mai 2009
au crayon
je ne vois pas très bien
je sens
sur ma peau
le crayon
de Caroline
qui trace des ronds
je n'avais pas imaginé
qu'elle tracerait
les formes
avant de les peindre
le support
est particulier
les volumes changent
suivant la position
je dois être droite
pour qu'elle dessine
ces ronds
bulles bulles bulles
qui s'entrecroisent
et devraient
- c'est à espérer -
entrer
en une conversation
qui se tienne
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